C’EST COMME SI C’ÉTAIT LE PREMIER JOUR, ET LE DERNIER.

Article publié originellement dans le magazine « Apôtre » de l’Ecole Pierre, août 2021

Il y a 567 ans, Gutenberg inventait l’imprimerie. Le premier livre publié ? La Bible. Et après cela, une révolution pour la culture mondiale. À quoi ressemblera le monde dans 567 ans, en 2588 ? Quelle nouvelle technologie transformera notre façon de communiquer et de faire connaître la parole de Dieu ? En vérité, en vérité je te le dis, pas la peine d’attendre, tu as ce qu’il faut en 2021.

Je suis passionné de technologie et de communication, surtout si je peux y trouver un moyen de parler de Jésus. Je me suis demandé un jour, quelle était la technologie la plus avancée au XXIe siècle. Assez vite je suis allé chercher du côté des plus puissants : la NASA, l’armée américaine, Elon Musk, les GAFA… Puis j’ai fini par trouver le créateur et le responsable le plus innovant de tous : Dieu. Si Dieu est Dieu, alors il a bien dû penser avant tout le monde à ce que serait la technologie la plus poussée. Et le fait est que dans sa première semaine de besogne, après avoir plané au-dessus d’un chaos informe et vide, Dieu n’a créé ni la 5G ni Instagram. Au sommet de son état de flow, voilà que Dieu crée l’homme et la femme. Soit Dieu est old school, soit c’est le plus grand visionnaire de tous les temps. Le truc qui fait la différence c’est que dès le premier jour, Dieu fait de nous ses partenaires ; et jusqu’au dernier jour, il veut que nous soyons ses apôtres.

Un apôtre c’est de la technologie divine. C’est un pyromane qui a fait l’expérience de l’amour de Dieu et qui va chercher à répandre ce feu partout où il le peut. J’ai compris cela un jour, grâce à des adolescents. Pendant un camp, j’avais appris à un groupe de jeunes à prier les uns pour les autres et à écouter l’Esprit Saint. À partir de la rentrée ils ont gardé cette habitude de prier tout le temps les uns pour les autres, dès qu’ils le pouvaient. Trop… Cela commençait à m’agacer jusqu’au jour où ils m’ont m’annoncé que l’un d’entre eux avait été guéri d’une forme importante de surdité, guérison confirmée plus tard par les médecins. C’était l’humiliation dont j’avais besoin pour commencer à servir Dieu avec humilité.

Quelques principes qui font un apôtre du XXIe siècle :

Ne pas se prendre au sérieux mais prendre Dieu au sérieux
À partir de cette conversion, j’ai commencé à sortir et à prier pour la guérison dans la rue, en mettant de côté le « qu’en dira-t-on ». La première fois c’était pour un SDF qui avait beaucoup de peine à marcher. Après cela il s’est mis à courir ! Et j’ai compris que les Actes des Apôtres, ça commence avec des actes.

Accepter d’avoir peur mais ne pas avoir honte
Je pensais qu’un apôtre c’était quelqu’un qui n’avait pas peur de parler de Dieu. J’ai découvert en évangélisant dans la rue que c’est plutôt celui qui n’a pas honte de croire que l’amour de Dieu est pour tous. La boule dans le ventre, systématiquement, (c’est ce qui me rendait accessible pour les gens et dépendant de l’Esprit Saint), j’ai fait des rencontres merveilleuses, juste parce que je voulais voir de mes yeux le Royaume de Dieu. La vie d’apôtre, ça a un avant-goût de risque et un arrière-goût d’aventure.

C’est maintenant le moment favorable, c’est aujourd’hui le jour du salut (2 Co 6,2)
Un apôtre du XXIe siècle n’est pas plus loin de Jésus que Pierre, Jean ou Jacques. Sa mission n’est pas moins urgente non plus. « Allez, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19) : pour aller dans toutes les nations, douze types ne suffisent pas ! Être apôtre c’est vivre chaque jour avec la nécessité de partager l’amour de Dieu. J’ai longtemps cru que la technologie était un avantage pour évangéliser. Je crois que c’est juste un contexte à prendre en compte. Instagram fait des stories mais Dieu fait des miracles. Celui qui dispose de l’amour dispose de tout. Pour être un apôtre, tu as tout ce qu’il faut en 2021.

P. Mustapha Amari, de la communauté du Chemin Neuf